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Les bases du dessin hyper réaliste au graphite : comment commencer ?
- Par Jarrod
- Le
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Le dessin hyperréaliste vous connaissez ? Cette technique qui rend vos dessins incroyablement proches de la réalité. Souvent, nous l’appelons également photoréalisme, bien que ce ne soit pas le même but à atteindre.
Vous avez toujours été fasciné(e) par ses dessins plus vrais que nature. Certains et certaines poussent le réalisme tellement loin qu’il devient presque impossible de discerner l’œuvre d’une photo. Vous rêvez d’obtenir des résultats similaires, mais vous pensez que c’est utopique, que ce n’est pas fait pour vous.
Détrompez-vous, tout le monde peut en faire de même. Mais bien sûr, ce n’est nullement magique. Le maitre mot reste le travail. Vous n’atteindrez jamais un tel niveau en quelques semaines, mais avec de l’abnégation, de la volonté, vous pourriez y arriver.
Alors, comment débuter ? Quelles sont les étapes indispensables pour se lancer dans ce projet un peu fou de devenir un dessinateur photoréaliste ou hyperréaliste ?
Vous pouvez tout à fait débuter avec une simple feuille d’imprimante, un crayon graphite et une gomme-stylo, afin d’expérimenter et de pratiquer les exercices indispensables à la maitrise de cet art. Cependant, dès que vous vous lancez sérieusement et assidument, le dessin hyperréaliste nécessite l’utilisation d’outils de qualité pour décrocher les meilleurs résultats possibles. Mais gardez à l’esprit que ces derniers seront à votre service et non l’inverse.
Le choix du papier est essentiel. Sélectionnez-en un de qualité qui correspond à votre style de dessin.
C’est ainsi que ceux plus lourds et plus épais (g/m2) sont généralement plus résistants et plus durables. Ils accepteront ainsi de longues heures de travail. Tandis que les plus légers conviennent davantage aux esquisses et aux croquis d’une à deux heures maximums.
De plus, ceux avec une texture (le grain) plus rugueuse permettent une meilleure adhérence du graphite et des effets intéressants. Par contre, ceux avec une surface plus satinée sont mieux adaptés aux détails fins et aux techniques d’estompage.
Privilégiez dès lors des papiers entre 150 et 250 g/m2, avec peu de grains, donc épais et quasi lisses.
Personnellement, j’utilise essentiellement :
Daler-Rowney smooth. Il possède un peu de grain. Cependant, c’est une alternative à moindre coût pour s’initier à l’hyperréalisme au crayons graphites.
— Fabriano 4 liscio (lisse). Très agréable à travailler, avec très peu de grain. Il nécessite un certain nombre de couches pour obtenir le résultat souhaité.
— Strathmore bristol vélin. Nous sommes sur du bristol, donc un papier avec très peu de grain. Il est très souvent plébiscité par les artistes réalistes.
Les crayons de bois sont, après le papier, les outils indispensables pour le dessin hyper réaliste au graphite. Ils sont disponibles dans une variété de duretés, allant des plus tendres (9B) aux plus sèches (9 h).
Ainsi, les plus doux (à partir de B) créent les ombres les plus foncées et les valeurs les plus profondes. Ils sont « gras » et s’étalent à merveille.
Les plus durs apportent de la précision pour les détails fins, mais pas seulement. Selon le grain du papier, ils revêtent une importance accrue, car ils vont l’aplanir et remplir les creux.
C’est pourquoi, choisissez consciemment les crayons appropriés pour chaque étape de votre image, afin d’obtenir les résultats souhaités. En effet, vous devez connaitre et tenir compte de votre papier, car vous n’aborderez pas votre pratique de la même manière.
Les Faber-castell sont certainement une très belle alternative, ou encore les Staedtler, plus gras que les faber-Castell à dureté équivalente.
Ce sont les deux marques les plus connues, bien que j’affectionne également les Tombow, bien que plus onéreux.
Les gommes en dessin hyper réaliste au graphite se muent en un véritable atout. Elles ne sont plus uniquement là pour corriger des erreurs. Elles deviennent vos meilleures alliées, car elles créent des effets et rehaussent les lumières (surtout si vous travaillez sur des papiers blancs, et non semi-teinte).
Vous pouvez vous procurer une gomme « mie de pain ». Mais si vous ne devez en posséder qu’une, l’outil le plus polyvalent reste selon moi la gomme stylo, bien fine, pour une subtilité inégalée. Vous pouvez l’exploiter comme une gomme malléable, ou une en caoutchouc.
Je ne peux que vous conseiller la gomme stylo Tombow mono zero. Bien taillée, vous pouvez faire une multitude de détails, tels que les cheveux blancs ou poils de barbe.
Pour des travaux en finesse avec plus de contrastes, avez-vous déjà pensé aux gommes électriques ? Précises et efficaces, elles permettent de très jolis effets.
Un taille-crayon maintient la mine bien affutée et bien fine, car dans le dessin hyperréaliste, nous aimons la précision et le détail. Mais pas uniquement. Là encore, selon votre papier, vous l’utiliserez plus ou moins souvent.
Les estompes. Encensées par certains, décriées par d’autres, elles créent des dégradés et des effets de texture. Cependant, elles ne sont, en effet, pas un outil magique qui transformera vos dessins à coup sûr en des œuvres incroyables. Mal employées, elles n’apportent rien, voire, elles font plus de mal que de bien. C’est pourquoi chacune de ses manipulations doit être réfléchie selon le résultat souhaité.
Est-elle donc indispensable ? Non, certains artistes n’y recourent jamais et sont même contre. En fait, elles permettent surtout d’aller plus vite, si et seulement si vous les utilisez à bon escient.
Attention à bien les choisir. Trop sèches, elles ne sont pas agréables à utiliser. Pour en avoir testé un certain nombre, les plus douces sont pour moi, les Derwent.
Le dessin hyperréaliste au graphite est exigeant, mais très gratifiant, mais pour y parvenir, apprenez à maitriser les méthodes de base. Car disposer de bons outils ne fera pas de vous des artistes talentueux (ou artisans, peu importe l’étiquette, cela reste de l’art).
C’est pourquoi nous allons nous pencher sur les techniques de base du dessin hyper réaliste au graphite.
La force que vous exercez sur le crayon « de plomb » détermine la tonalité du trait. Ne prenez pas ce conseil évident à la légère. Il conditionnera toute votre pratique.
En toute logique, plus vous appuyez, plus vous déposez de graphite sur le papier et plus la ligne est foncée. Par conséquent, pour concevoir des tons plus clairs, manipulez votre crayon avec plus de légèreté. Vous l’aurez compris, pour obtenir des zones plus sombres, augmentez la pression. C’est ainsi qu’avec un seul médium, vous pouvez d’ores et déjà vous lancer dans le dessin très réaliste.
Mais bien sûr, vous pouvez également recourir à des mines de différentes duretés pour former une variété de valeurs plus importante et donc apporter un contraste maximal.
En effet, le principal défaut des débutants et débutantes est de ne pas oser noircir. Testez, ayez l’audace, trompez-vous et surtout, amusez-vous. C’est ainsi que vous concevrez votre style et progresserez.
Utilisez la pointe du crayon et gardez-la aiguisée. Souvenez-vous de toujours avoir votre taille-crayon à portée de main. Pour réduire son usure, tournez-le régulièrement. Ainsi, vous l’émousserez uniformément et maintiendrez une mine effilée plus longtemps. En outre, plus la mine est dure, plus le tracé sera fin et précis.
Vous pouvez aussi vous servir d’une règle pour des lignes droites ou pour aider à reproduire des formes géométriques. Pour les tracés courbes, tout part de votre poignet. Je dirai même que plus le mouvement est ample, plus il engage l’épaule. Exercez-vous et échauffez-vous avant chaque séance, vos traits seront plus sûrs et précis.
L’estompage étale le graphite pour créer des ombres et des dégradés réalistes, bien progressifs et bien doux. Ainsi, vous pouvez l’utiliser pour adoucir les traits et les démarcations trop prononcées. Hé oui, en réalisme, nous ne désirons pas voir de traits de contours bien nets. Tout est suave et suggéré.
Par contre, l’estompe n’est qu’un outil de finition et non la solution magique. Un peu comme les « brosses » pour les dessins numériques. S’en servir à tort et à travers dessert votre œuvre. Elle peut être votre meilleure alliée ou votre pire ennemie.
Pour créer des textures et des effets réalistes : observez ! « Débranchez » la partie rationnelle du cerveau qui vous dit c’est du bois (par exemple). Puis, regardez. Ne vous contentez pas de voir. À ce moment-là apparaitront des tâches, juste des formes. Reproduisez-les. Facile non ? Non ? En effet, ce n’est nullement simple. Armez-vous de patience et encore une fois expérimentez, échouez et recommencez.
Comment pouvez-vous déconnecter votre cerveau logique ? Tournez la référence ou plissez les yeux ou posez les lunettes pour ceux et pour celles qui le peuvent. Personnellement, si je les enlève, je suis tellement myope que je n’y vois rien. Cool pour le dessin, vous me direz puisque les myopes ont de véritables loupes à la place des yeux. Certes, mais l’âge m’a rattrapé et la presbytie avec. Donc, sans ma paire de lunettes, je n’aperçois plus les horreurs ni la beauté de notre monde de près ou de loin. Donc, choisissez votre méthode…
Enfin, posséder un outil d’embossage est une aide pour les techniques de « grattage, rayage », pour concevoir des effets de texture. Vous creusez ainsi des sillons et préserverez en partie le blanc du papier.
La préparation d’un dessin hyper réaliste au graphite est une phase cruciale pour assurer un résultat satisfaisant. Dans cette partie, nous allons explorer les deux étapes essentielles.
Pour créer un dessin réaliste en étant débutant, cherchez une référence de qualité professionnelle. Cela peut être une photo ou un objet réel. Voici quelques conseils :
Une fois que vous l’avez trouvé, vous pouvez commencer à mettre en place votre dessin. Passez-y du temps, car une esquisse bancale ne donnera jamais un résultat réaliste.
Voici les étapes à suivre pour créer une ébauche exacte :
Je le répète, ne négligez surtout pas l’esquisse. Elle est fondamentale et conditionnera en grande partie la suite de votre œuvre.
N’oubliez pas que la préparation et l’observation sont les clés d’un dessin réussi.
Enfin, pour tous celles et ceux qui se disent : « Laisse tomber, je n’ai pas le niveau rien que pour cette étape, ce n’est pas fait pour moi ». Détrompez-vous, vous trouverez toutes les techniques qui vous aideront à débuter dans ce guide numérique, car nous ne devrions jamais renoncer à un rêve.
En théorie, elles sont assez simples et logiques. Comme nous l’avons vu, commencez par composer une ébauche précise. Ensuite, lancez-vous dans les aplats pour laisser apparaitre les ombres et les lumières qui apportent le relief. Enfin, travaillez les subtilités et les textures pour donner vie à votre dessin.
Rappelez-vous, tout au long du processus, nous partons du général pour cheminer vers les détails, et non l’inverse.
Pour produire des ombres et des lumières réalistes, vous devez utiliser une gamme de valeurs de graphite. Vous pouvez moduler la pression de votre crayon pour créer des zones plus claires ou plus sombres.
Hé oui, le « secret » réside dans les dégradés. Apprenez à les exécuter au crayon (ou aux crayons) sans estompe. Croyez-moi, concentrez-vous sur le crayonné et vos dessins franchiront un cap. Facile à dire, mais pas si simple à faire.
Toutefois, tout le monde peut maitriser cet art. Certain(e)s y arriveront plus rapidement que d’autres, mais je vous assure qu’un non doué qui travaille dur fera mieux au fil du temps qu’un surdoué qui se repose sur ses « dons ». Évidemment, si vous avez un don et étudiez d’arrache-pied, vous avez tout gagné.
L’estompage n’intervient qu’à la fin pour les atténuer encore plus et créer des transitions bien douces et suaves. Elles ne sauveront jamais un mauvais crayonné, fait à la va-vite.
Les détails et les textures sont ce qui fait passer votre dessin de réaliste à hyperréaliste.
Je sais que des artistes procurent des émotions intenses, juste en suggérant. J’en suis moi-même toujours ébahie et admirative, mais ce n’est pas l’objet de cet article. Nous recherchons le photoréalisme.
D’ailleurs, connaissez-vous des artistes hyperréalistes qui vous procurent de réelles émotions en contemplant leurs réalisations ? Personnellement, oui. Selon moi, Jono Dry compose de magnifiques créations originales. Et que pensez-vous d’Emanuele Dascanio dont les œuvres sont (toujours de mon point de vue) impressionnantes par la technique certes, mais également par les sentiments transmis. Je pourrais encore citer bien d’autres « maitres ». Mais je ne m’étendrais pas sur le sujet maintenant, car je leur consacrerai un ou plusieurs articles d’ici peu.
Pour travailler les détails, souvenez-vous, lors de votre apprentissage, déconnectez le cerveau logique et regardez tout simplement, sans analyser. Regardez, voyez des formes, des tâches et reproduisez-les, jusqu’à assimiler et saisir le processus pour une texture.
Vous pouvez aussi bien évidemment étudier des références, comprendre comment fonctionne une chevelure par exemple. Quelles sont les différences entre un cheveu lisse et un crépu.
Mais rappelez-vous, « observer » reste toujours le maitre mot.
La réalisation d’un dessin hyper réaliste au graphite peut sembler intimidante, mais avec les bonnes connaissances et les outils appropriés, c’est une entreprise accessible à tous les niveaux. Nous avons abordé succinctement les différentes étapes nécessaires. Elles commencent par la sélection du papier jusqu’à la mise en place de l’esquisse, en passant par les techniques telles que la pression, le trait, l’estompage et les textures.
Maintenant que vous avez toutes les bases, plus de temps à perdre, lancez-vous ! N’oubliez pas que la patience et la persévérance sont essentielles pour maitriser cette technique. Entraînez-vous et familiarisez-vous avec elle, en expérimentant. L’art fait rêver. Dans l’imaginaire, il est réservé à une élite de doués créatifs. Faux ! 99 % au minimum, travaillent dur pour arriver aux résultats désirés.
Le dessin hyperréaliste au graphite est une discipline passionnante. Tout le monde peut s’y adonner (je le répète pour que vous n’en doutiez pas), à condition d’avoir les connaissances, les outils et surtout le bon état d’esprit. Pour preuve, avez-vous déjà vu ces artistes dépourvus de bras qui exécutent des œuvres incroyables avec leur pied. En suivant les étapes décrites dans cet article, vous pourrez commencer à créer des dessins de plus en plus réalistes qui impressionneront vos proches. Dès lors, n’hésitez pas à continuer à pratiquer et à explorer cette technique fascinante pour atteindre des niveaux de réalisme encore plus élevés.
Mais bien sûr, cette approche ne peut s’expliquer et s’enseigner en un article, alors si vous désirez aller plus loin et en apprendre davantage, téléchargez le guide offert qui vous en dévoilera bien plus.
Et si vous êtes véritablement motivé(e) et voulez aller encore plus en profondeur, plus vite, rejoignez la communauté en vous inscrivant à la newsletter. Des exercices exclusifs pas à pas vous attendent pour progresser sur le chemin passionnant des dessins très réalistes. À tout de suite !
Le dessin hyperréaliste vous connaissez ? Cette technique qui rend vos dessins incroyablement proches de la réalité. Souvent, nous l’appelons également photoréalisme, bien que ce ne soit pas le même but à atteindre.
Vous avez toujours été fasciné(e) par ses dessins plus vrais que nature. Certains et certaines poussent le réalisme tellement loin qu’il devient presque impossible de discerner l’œuvre d’une photo. Vous rêvez d’obtenir des résultats similaires, mais vous pensez que c’est utopique, que ce n’est pas fait pour vous.
Détrompez-vous, tout le monde peut en faire de même. Mais bien sûr, ce n’est nullement magique. Le maitre mot reste le travail. Vous n’atteindrez jamais un tel niveau en quelques semaines, mais avec de l’abnégation, de la volonté, vous pourriez y arriver.
Alors, comment débuter ? Quelles sont les étapes indispensables pour se lancer dans ce projet un peu fou de devenir un dessinateur photoréaliste ou hyperréaliste ?
Vous pouvez tout à fait débuter avec une simple feuille d’imprimante, un crayon graphite et une gomme-stylo, afin d’expérimenter et de pratiquer les exercices indispensables à la maitrise de cet art. Cependant, dès que vous vous lancez sérieusement et assidument, le dessin hyperréaliste nécessite l’utilisation d’outils de qualité pour décrocher les meilleurs résultats possibles. Mais gardez à l’esprit que ces derniers seront à votre service et non l’inverse.
Le choix du papier est essentiel. Sélectionnez-en un de qualité qui correspond à votre style de dessin.
C’est ainsi que ceux plus lourds et plus épais (g/m2) sont généralement plus résistants et plus durables. Ils accepteront ainsi de longues heures de travail. Tandis que les plus légers conviennent davantage aux esquisses et aux croquis d’une à deux heures maximums.
De plus, ceux avec une texture (le grain) plus rugueuse permettent une meilleure adhérence du graphite et des effets intéressants. Par contre, ceux avec une surface plus satinée sont mieux adaptés aux détails fins et aux techniques d’estompage.
Privilégiez dès lors des papiers entre 150 et 250 g/m2, avec peu de grains, donc épais et quasi lisses.
Les crayons de bois sont, après le papier, les outils indispensables pour le dessin hyper réaliste au graphite. Ils sont disponibles dans une variété de duretés, allant des plus tendres (9B) aux plus sèches (9 h).
Ainsi, les plus doux (à partir de B) créent les ombres les plus foncées et les valeurs les plus profondes. Ils sont « gras » et s’étalent à merveille.
Les plus durs apportent de la précision pour les détails fins, mais pas seulement. Selon le grain du papier, ils revêtent une importance accrue, car ils vont l’aplanir et remplir les creux.
C’est pourquoi, choisissez consciemment les crayons appropriés pour chaque étape de votre image, afin d’obtenir les résultats souhaités. En effet, vous devez connaitre et tenir compte de votre papier, car vous n’aborderez pas votre pratique de la même manière.
Les gommes en dessin hyper réaliste au graphite se muent en un véritable atout. Elles ne sont plus uniquement là pour corriger des erreurs. Elles deviennent vos meilleures alliées, car elles créent des effets et rehaussent les lumières (surtout si vous travaillez sur des papiers blancs, et non semi-teinte).
Vous pouvez vous procurer une gomme « mie de pain ». Mais si vous ne devez en posséder qu’une, l’outil le plus polyvalent reste selon moi la gomme stylo, bien fine, pour une subtilité inégalée. Vous pouvez l’exploiter comme une gomme malléable, ou une en caoutchouc.
Un taille-crayon maintient la mine bien affutée et bien fine, car dans le dessin hyperréaliste, nous aimons la précision et le détail. Mais pas uniquement. Là encore, selon votre papier, vous l’utiliserez plus ou moins souvent.
Les estompes. Encensées par certains, décriées par d’autres, elles créent des dégradés et des effets de texture. Cependant, elles ne sont, en effet, pas un outil magique qui transformera vos dessins à coup sûr en des œuvres incroyables. Mal employées, elles n’apportent rien, voire, elles font plus de mal que de bien. C’est pourquoi chacune de ses manipulations doit être réfléchie selon le résultat souhaité.
Est-elle donc indispensable ? Non, certains artistes n’y recourent jamais et sont même contre. En fait, elles permettent surtout d’aller plus vite, si et seulement si vous les utilisez à bon escient.
Le dessin hyperréaliste au graphite est exigeant, mais très gratifiant, mais pour y parvenir, apprenez à maitriser les méthodes de base. Car disposer de bons outils ne fera pas de vous des artistes talentueux (ou artisans, peu importe l’étiquette, cela reste de l’art).
C’est pourquoi nous allons nous pencher sur les techniques de base du dessin hyper réaliste au graphite.
La force que vous exercez sur le crayon « de plomb » détermine la tonalité du trait. Ne prenez pas ce conseil évident à la légère. Il conditionnera toute votre pratique.
En toute logique, plus vous appuyez, plus vous déposez de graphite sur le papier et plus la ligne est foncée. Par conséquent, pour concevoir des tons plus clairs, manipulez votre crayon avec plus de légèreté. Vous l’aurez compris, pour obtenir des zones plus sombres, augmentez la pression. C’est ainsi qu’avec un seul médium, vous pouvez d’ores et déjà vous lancer dans le dessin très réaliste.
Mais bien sûr, vous pouvez également recourir à des mines de différentes duretés pour former une variété de valeurs plus importante et donc apporter un contraste maximal.
En effet, le principal défaut des débutants et débutantes est de ne pas oser noircir. Testez, ayez l’audace, trompez-vous et surtout, amusez-vous. C’est ainsi que vous concevrez votre style et progresserez.
Utilisez la pointe du crayon et gardez-la aiguisée. Souvenez-vous de toujours avoir votre taille-crayon à portée de main. Pour réduire son usure, tournez-le régulièrement. Ainsi, vous l’émousserez uniformément et maintiendrez une mine effilée plus longtemps. En outre, plus la mine est dure, plus le tracé sera fin et précis.
Vous pouvez aussi vous servir d’une règle pour des lignes droites ou pour aider à reproduire des formes géométriques. Pour les tracés courbes, tout part de votre poignet. Je dirai même que plus le mouvement est ample, plus il engage l’épaule. Exercez-vous et échauffez-vous avant chaque séance, vos traits seront plus sûrs et précis.
L’estompage étale le graphite pour créer des ombres et des dégradés réalistes, bien progressifs et bien doux. Ainsi, vous pouvez l’utiliser pour adoucir les traits et les démarcations trop prononcées. Hé oui, en réaliste, nous ne désirons pas voir de traits de contours bien nets. Tout est suave et suggéré.
Par contre, l’estompe n’est qu’un outil de finition et non la solution magique. Un peu comme les « brosses » pour les dessins numériques. S’en servir à tort et à travers dessert votre œuvre. Elle peut être votre meilleure alliée ou votre pire ennemie.
Pour créer des textures et des effets réalistes : observez ! « Débranchez » la partie rationnelle du cerveau qui vous dit c’est du bois (par exemple). Puis, regardez. Ne vous contentez pas de voir. À ce moment-là apparaitront des tâches, juste des formes. Reproduisez-les. Facile non ? Non ? En effet, ce n’est nullement simple. Armez-vous de patience et encore une fois expérimentez, échouez et recommencez.
Comment pouvez-vous déconnecter votre cerveau logique ? Tournez la référence ou plissez les yeux ou posez les lunettes pour ceux et pour celles qui le peuvent. Personnellement, si je les enlève, je suis tellement myope que je n’y vois rien. Cool pour le dessin, vous me direz puisque les myopes ont de véritables loupes à la place des yeux. Certes, mais l’âge m’a rattrapé et la presbytie avec. Donc, sans ma paire de lunettes, je n’aperçois plus les horreurs ni la beauté de notre monde de près ou de loin. Donc, choisissez votre méthode…
Enfin, posséder un outil d’embossage est une aide pour les techniques de « grattage, rayage », pour concevoir des effets de texture. Vous creusez ainsi des sillons et préserverez en partie le blanc du papier.
La préparation d’un dessin hyper réaliste au graphite est une phase cruciale pour assurer un résultat satisfaisant. Dans cette partie, nous allons explorer les deux étapes essentielles.
Pour créer un dessin réaliste en étant débutant, cherchez une référence de qualité professionnelle. Cela peut être une photo ou un objet réel. Voici quelques conseils :
Une fois que vous l’avez trouvé, vous pouvez commencer à mettre en place votre dessin. Passez-y du temps, car une esquisse bancale ne donnera jamais un résultat réaliste.
Voici les étapes à suivre pour créer une ébauche exacte :
Je le répète, ne négligez surtout pas l’esquisse. Elle est fondamentale et conditionnera en grande partie la suite de votre œuvre.
N’oubliez pas que la préparation et l’observation sont les clés d’un dessin réussi.
Enfin, pour tous celles et ceux qui se disent : « Laisse tomber, je n’ai pas le niveau rien que pour cette étape, ce n’est pas fait pour moi ». Détrompez-vous, vous trouverez toutes les techniques qui vous aideront à débuter dans ce guide numérique, car nous ne devrions jamais renoncer à un rêve.
En théorie, elles sont assez simples et logiques. Comme nous l’avons vu, commencer par composer une ébauche précise. Ensuite, lancez-vous dans les aplats pour laisser apparaitre les ombres et les lumières qui apportent le relief. Enfin, travaillez les subtilités et les textures pour donner vie à votre dessin.
Rappelez-vous, tout au long du processus, nous partons du général pour cheminer vers les détails, et non l’inverse.
Pour produire des ombres et des lumières réalistes, vous devez utiliser une gamme de valeurs de graphite. Vous pouvez moduler la pression de votre crayon pour créer des zones plus claires ou plus sombres.
Hé oui, le « secret » réside dans les dégradés. Apprenez à les exécuter au crayon (ou aux crayons) sans estompe. Croyez-moi, concentrez-vous sur le crayonné et vos dessins franchiront un cap. Facile à dire, mais pas si simple à faire.
Toutefois, tout le monde peut maitriser cet art. Certain(e)s y arriveront plus rapidement que d’autres, mais je vous assure qu’un non doué qui travaille dur fera mieux au fil du temps qu’un surdoué qui se repose sur ses « dons ». Évidemment, si vous avez un don et étudiez d’arrache-pied, vous avez tout gagné.
L’estompage n’intervient qu’à la fin pour les atténuer encore plus et créer des transitions bien douces et suaves. Elles ne sauveront jamais un mauvais crayonné, fait à la va-vite.
Les détails et les textures sont ce qui fait passer votre dessin de réaliste à hyperréaliste.
Je sais que des artistes procurent des émotions intenses, juste en suggérant. J’en suis moi-même toujours ébahie et admirative, mais ce n’est pas l’objet de cet article. Nous recherchons le photoréalisme.
Pour travailler les détails, souvenez-vous, lors de votre apprentissage, déconnectez le cerveau logique et regardez tout simplement, sans analyser. Regardez, voyez des formes, des tâches et reproduisez-les, jusqu’à assimiler et saisir le processus pour une texture.
Vous pouvez aussi bien évidemment étudier des références, comprendre comment fonctionne une chevelure par exemple. Quelles sont les différences entre un cheveu lisse et un crépu.
Mais souvenez-vous, « observer » reste toujours le maitre mot.
La réalisation d’un dessin hyper réaliste au graphite peut sembler intimidante, mais avec les bonnes connaissances et les outils appropriés, c’est une entreprise accessible à tous les niveaux. Nous avons abordé succinctement les différentes étapes nécessaires. Elles commencent par la sélection du papier jusqu’à la mise en place de l’esquisse, en passant par les techniques telles que la pression, le trait, l’estompage et les textures.
Maintenant que vous avez toutes les bases, plus de temps à perdre, lancez-vous ! N’oubliez pas que la patience et la persévérance sont essentielles pour maitriser cette technique. Entraînez-vous et familiarisez-vous avec elle, en expérimentant. L’art fait rêver. Dans l’imaginaire, il est réservé à une élite de doués créatifs. Faux ! 99 % au minimum, travaillent dur pour arriver aux résultats désirés.
Le dessin hyperréaliste au graphite est une discipline passionnante. Tout le monde peut s’y adonner (je le répète pour que vous n’en doutiez pas), à condition d’avoir les connaissances, les outils et surtout le bon état d’esprit. Pour preuve, avez-vous déjà vu ces artistes dépourvus de bras qui exécutent des œuvres incroyables avec leur pied. En suivant les étapes décrites dans cet article, vous pourrez commencer à créer des dessins de plus en plus réalistes qui impressionneront vos proches. Dès lors, n’hésitez pas à continuer à pratiquer et à explorer cette technique fascinante pour atteindre des niveaux de réalisme encore plus élevés.
Mais bien sûr, cette approche ne peut s’expliquer et s’enseigner en un article, alors si vous désirez aller plus loin et en apprendre davantage, téléchargez le guide offert qui vous en dévoilera bien plus.
Et si vous êtes véritablement motivé(e) et voulez aller encore plus en profondeur, plus vite, rejoignez la communauté en vous inscrivant à la newsletter. Des exercices exclusifs pas à pas vous attendent pour progresser sur le chemin passionnant des dessins très réalistes. À tout de suite !